Nous reposons nos valises à Nha-Trang, Les filles ce matin se sont amusées avec
la nièce de Vinh, l’après-midi elles ont été à la plage. Avec Vinh ce matin
nous avons fait du shopping, et cet après-midi elle est partie avec une de ses sœurs
faire des courses, tandis que moi j’essaye d’alimenter le blog quotidiennement.
L’Autel des Ancêtres
Religion
Bien que le Vietnam regroupe différentes
religions, il n'y a guère de conflits entre elles car le culte des ancêtres est
commun à tous et est considéré comme le plus important.
Les vietnamiens ne consacrent pas une énorme partie de
leur vie à la religion. Car c'est bien le culte des ancêtres qui est considéré
comme le plus important. Ainsi, dans la population citadine, la religion très
peu pratiquée
Bouddhisme : La religion principale au Vietnam est le Bouddhisme pour
55% de la population (dû à la grande influence chinoise d'autrefois)
Le Bouddhisme est introduit au Vietnam vers le
II ème siècle de notre ère, par les Chinois et les moines indiens. C’est le
Bouddhisme Mahayana (dit "du grand véhicule") qui s’implanta au
Vietnam. Contrairement au Bouddhisme Hinayana ("du petit véhicule").
Chez les
Vietnamiens, la pratique du Bouddhisme n’est pas incompatible avec d’autres
cultes, notamment celui des ancêtres.
Confucianisme Vieux
de 2000 ans, le Confucianisme est la source des instructions familiales et
nationale du pays. Sa morale s’adresse à tous, sans distinction de classe et
nie l’existence de l’individualité.
Confucius est
né en Chine en 551 av. J.C. et a travaillé au service de l’administration Lou.
Pour lui, l’homme était un être ni bon, ni mauvais qui avait la capacité de
tendre vers la perfection à force d’étude et d’éducation.
Sens du
devoir et piété familiale étaient au centre de l’enseignement qu’il
préconisait.
Taoïsme 12% Officiellement,
le Caodaïsme est déclaré à Saïgon en 1926 après que Ngo Van Chiêu soit entré en
communication avec un esprit nommé "Cao Dai".
Pour les
Caodaïstes, toutes les religions sont issues d’une même source, d’un seul même
dieu. Les fidèles honorent aussi bien Jésus-Christ que Mahomet ou Churchill.
Cependant, le Caodaïsme emprunte principalement les préceptes du Bouddhisme. Il
croit en la transmigration des âmes et à la loi de rétribution des actions
humaines durant la vie terrestre. Il adopte en outre, les cinq interdictions du
Bouddhisme.
Le culte
consiste essentiellement en prières, offrandes et rituels.
Christianisme 10% L’Eglise
chrétienne arrive au Vietnam vers le XV Ième siècle, avec des missionnaires
dominicains portugais. Prenant leur suite, les jésuites sont très présents au
Vietnam au XVII ème siècle. Le père Alexandre de Rhodes évangélise peu à peu la
Cochinchine à partir de 1625. Il met au point un système de romanisation de la
langue : le Quoc Ngu, aujourd’hui le Vietnamien moderne.
Le
Catholicisme se répand dans tout le pays au XVIIIème siècle. Nombre de
missionnaires furent l’objet de persécutions, notamment sous les règnes de Minh
Mang (1820-1841), Thieu Tri (1841-1847) et Tu Duc (1847-1884).
Le Christianisme
était perçu comme un grave danger car il menaçait l’équilibre religieux du
pays. Le religieux étant étroitement lié au politique à cause du principe
confucianiste de piété filiale (l’empereur était considéré comme le
"père" de tous les sujets vietnamiens), le pouvoir de l’empereur
était donc fortement mis à mal par l’autorité unique d’un Dieu-père.
Aujourd’hui,
l’Eglise catholique se maintient malgré la pression exercée par l’actuel
régime, et compte près de quatre millions de fidèles et 42 congrégations et
ordres religieux.
Islam : peu répandu,
complètement négligeable
Le culte
des ancêtres est le trait le plus saillant de la vie
spirituelle vietnamienne. Il est pratiqué dans tout le pays et par tous les
Vietnamiens, quelle que soit leur appartenance sociale ou leur idéologie
politique.
Le but du culte des ancêtres est
de perpétuer un complexe émotionnel aussi intense que possible, liant d’une
façon indissoluble les vivants et les morts d’un même clan. Il a pour objet
l’entretien des tombes, mais surtout le culte qui doit être rendu dans le
temple familial aux tablettes des quatre générations ascendantes : trisaïeul et
sa femme, bisaïeul et sa femme, aïeul et aïeule, père et mère. Au fur et à
mesure, on enterre les tablettes des générations les plus vieilles sous le sol
du temple.
L’autel des ancêtres peut
occuper toute une pièce dans les grandes maisons ou la travée principale dans
les maisons de campagne, mais en tout cas le cœur du foyer. C’est généralement
une planche fixée au mur ou une table assez haute où sont déposées les photos
de morts, un ou plusieurs bols pour baguettes d’encens, deux chandeliers,
parfois un petit brûle-parfums.
Dans l’esprit des vietnamiens, il n’y a pas de
séparation entre le monde des vivants et celui des morts. Ainsi, même un
ascendant décédé il y a des siècles hante toujours l’autel des ancêtres,
revient parmi les vivants aux jours de fêtes et aux anniversaires de sa mort.
Il suit ses descendants dans leur vie quotidienne et est capable d’être au
courant de ce que font ces derniers. Il partage ainsi leurs peines et leurs
joies, il est malheureux quand leurs descendants font du mal, il est fier quand
ceux-ci font du bien. C’est ainsi que les Vietnamiens sacrifient à leurs feux
ascendants à l’occasion de tous les grands événements de la famille : naissance
d’un enfant, début des études d’un garçon, réussite à l’examen, fiançailles,
mariage, deuil, grand voyage...On leur envoie tous les conforts de la vie
terrestre, en brûlant à leur intention des objets votifs en papier : vêtements,
chapeau, armoire, lit, voiture, moto et même des dollars américains, en faux
bien entendu...
Pour que le culte des ancêtres puisse être
dignement célébré, on réserve dans le patrimoine du clan une part dite de
l’encens et du feu dont l’héritier a l’usufruit.
Dans la famille, le culte des parents décédés est
généralement assumé par les fils, et notamment le fils aîné. Les filles ne sont
autorisées à s’occuper de l’autel des ancêtres que si elles n’ont pas de frères.
C’est ainsi que les vietnamiens, encouragés par la loi à faire deux enfants au
maximum, préfèrent avoir deux fils que deux filles, deux enfants de sexe opposé
étant idéal. C’est ainsi aussi que beaucoup de vietnamiens se divorcent, ou se
laissent tentés par l’adultère, dans cet effort de laisser après leur mort, un
homme pour s’occuper de leur âme et perpétuer leur souvenir.
Si quelqu’un meurt sans laisser de descendants,
il n’aura pas d’autel pour revenir parmi les vivants et son âme sera condamnée à
une errance éternelle. La plus grande malédiction pour un vietnamien est donc
de mourir sans laisser d’enfants. La solution dans ce cas est d’adopter un
enfant ou bien faire don de son patrimoine à des pagodes bouddhiques, à des
temples communaux qui assureront en contrepartie son culte posthume.
Car ce n’est pas seulement la mort mais également
le rituel qui ouvre le chemin à la vie future. Le rituel seul et non la mort
peut constituer le transfert de vie ou de puissance dont le mort a besoin.
Grâce au rituel, le Vietnam croit aux morts, tandis que l’Occident ne croit
qu’à la Mort.
| Autel des ancêtres 1 |
| Autel des ancêtres 2 |
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| Autel des ancêtres 3 |
| Autel des ancêtres dans la famille à Nha Trang |
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| Baie de Nha-Trang |
| Photo de famille chez un neveu à Vinh |











